Mieux comprendre le « Référentiel Quartiers Durables »
Beaucoup de quartiers surfent actuellement sur la vague de l’écologie et s’autoproclament « quartiers durables » et « écoquartiers ». Mais respectent-ils réellement les principes clés du développement durable et quelles réponses apportent-ils aux problématiques écologiques et énergétiques ?
C’est dans l’optique d’apporter un outil de réflexion, de conception et d’évaluation pour un projet d’aménagement qu’est né le référentiel « quartiers durables ».
Ce référentiel élaboré par la Région Wallonne intègre des critères définis selon des objectifs de durabilité. Ces 25 critères s’articulent autour de 5 thématiques principales.
Pour se prétendre « quartier durable », un projet de quartier doit respecter au minimum 20 des 25 critères repris dans le référentiel quartiers durables dont 5 sont obligatoires.
Les thématiques
- Les potentialités du site et du projet
Le choix du site est primordial dans l’élaboration de votre quartier durable. En effet, pour répondre positivement à ce premier point, sa localisation se doit d’être fonctionnelle. L’éco-mobilité est l’une des caractéristiques essentielles et communes à tous les écoquartiers. Celui-ci doit être bien desservi par les transports en commun et à proximité de différentes structures (commerces locaux, écoles, médecins…).
L’agencement intelligent du territoire privilégie les modes doux et les courtes distances et permet une diminution de l’utilisation de la voiture. Il encourage les habitants à pratiquer quotidiennement la marche à pied ou le vélo.
La densité du projet est également prise en compte : le nombre d’habitants compris dans le périmètre de l’écoquartier est-il suffisant ?
Le quartier de Wérister compte en l’état actuel 66 logements par hectare. Il est idéalement situé et est desservi pas différentes lignes de bus. Les équipements scolaires et autres structures collectives sont facilement accessibles.
2. Les ressources
Le développement de quartiers durables est avant tout une manière de répondre positivement aux questions énergétiques et environnementales actuelles. Le but est notamment de réduire notre empreinte carbone et de limiter l’utilisation des énergies fossiles.
En intégrant à notre réflexion des éléments relatifs à la mitoyenneté et à l’ensoleillement nous limitons drastiquement notre consommation énergétique.
De plus, le recours aux énergies renouvelables est particulièrement apprécié car ces sources d’énergies rapides assurent la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Afin de réduire notre consommation de chauffage, le choix des matériaux de construction est primordial. Enfin, la gestion des déchets et la réversibilité des habitations sont analysées.
Les critères relatifs à la mitoyenneté, au chauffage, aux énergies renouvelables et aux matériaux sont respectés par le quartier de Wérister. Quelques recommandations sont toutefois apportées en ce qui concerne le critère d’ensoleillement. Il serait favorable de diminuer la hauteur des bâtiments ou de les agencer différemment pour garantir un accès minimal à la lumière et au soleil dans les logements concernés.
3. Les milieux naturels
Les écoquartiers se doivent de penser aux espaces verts et à la végétation qui sommeilleront au sein de leurs quartiers et à l’accessibilité qu’auront les habitants de ces coins verdoyants.
L’écoquartier de Wérister compte une large superficie d’espaces verts dans un périmètre de 600 mètres autour du site et trois types de structures végétales seront utilisées au minimum (prairies et pelouses, arbustes, arbres…).
En plus de participer à la qualité du cadre de vie, les espaces verts et la végétation permettent de maintenir l’équilibre de la biodiversité.
En ce qui concerne la gestion des eaux de pluie, les écoquartiers doivent miser sur la perméabilité des sols et réfléchir à l’infiltration des eaux de pluie. Une noue est prévue au sein du quartier de Wérister pour recueillir et évacuer l’infiltration des eaux pluviales.
4. Les aménagements du quartier
L’avantage de réunir plusieurs services et plusieurs structures au sein d’un même espace donné permet d’optimiser le maillage territorial.
La qualité architecturale des quartiers durables n’est pas mise de côté. Elle participe également à la qualité de vie des habitants au sein de l’écoquartier.
La réflexion autour de l’appropriation des espaces privatifs (les habitations) et collectifs (les parcs, les structures collectives…) prend sa place au sein de ce quatrième point.
La liaison piétonne vers le Ravel est un élément fort du projet de Wérister. De plus, pour éviter d’engorger les quartiers voisins, le stationnement sur les parcelles privées sera autorisé et un local vélo devrait être prévu.
4. La mixité et la participation
Une autre vocation de ce genre de quartier est d’assurer une mixité fonctionnelle, générationnelle et sociale afin de créer du lien entre les habitants et de se (re)connecter au tissu local. Un espace commercial sera mis en place au sein du quartier de Wérister. Du point de vue de la mixité des logements, le projet respectera le minimum de 10% de logements de « 2 chambres ou plus » 20% de logements « 3 chambres ou plus » et 10% de «logement de « 3 chambres ou plus ».
Le but de cette thématique est d’éviter la ségrégation sociale et culturelle et de permettre à la population globale d’avoir accès à ce type d’habitation.
Retrouvez ci-dessous les critères minimums à rencontrer pour inscrire le projet dans une démarche de quartier durable :
- Au minimum, deux des trois critères :
> Mobilité – desserte en train
> Mobilité – desserte en bus, train et métro
> Mixité fonctionnelle
- Le critère « densité du projet »
- Le critère « mitoyenneté »
- Le critère « espaces verts »
- Le critère « liaisons du quartier »
- Le critère « mixité des logements »
Consultez l’ensemble du référentiel en suivant ce lien.
Les écoquartiers Wérister et Haïsses-Piedroux remplissent 20 des 25 critères repris au sein du référentiel et sont qualifiés de quartiers durables. Pour découvrir les projets de Wérister et d’Haïsses-Piédroux, cliquez ici.